LES FRASQUES DU CURE DE LONGCHAMP Le conseil ecclésiastique de la cour de TOUL, réuni le 4 décembre 1615, prononce une sentence sur le procès fait extraordinairement à la requête du promoteur général de !'évêchés, contre Jacob Bailly, curé de Longchamp. Convaincu d’avoir, contre l’honneur de sa profession, couru de nuict les rues d’Espinal et avoir commis divers scandales et excès de batteries et insolents déportements, notamment en la personne d’un nommé Goëry Hubert et envers un autre nommé Gérard Finance, dudict Espinal ; d’avoir hanté, avec scandal, une certaine fille nommée Catherine avec laquelle il aurait esté trouvé caché en un coin de l’église d’Espinal… La nuict, au scandal de plusieurs ; d’avoir usé de propos de grandissime irréverrence contre le sainct office de la messe ; de s’absenter souvent sans cause de sa paroisse et n’y faire les prédictions et catéchisme ordonnés par mondict seigneur ; y dire forse rarement les vespres et osmettre la célébration de la messe pour les trépassés au jour de lundy ; ne porter, pour l’ordinaire, l’habit requis et convenable à son estat et profession et s’estre moqué des sieurs gouverneurs de ladite ville d’Espinal avec parolles injurieuses. Pour punition de quoy a esté condamné à tenir les prisons de mondict seigneur six semaines entières « in pane doloris et aqua tristitioe » et a une amende de cent francs applicable aux œuvres pieux de mondict seigneur et aux dépens de la procédure qu’il paiera avant son élargissement avec commandement bien exprès de résider cy après en sa paroisse, y preschera et catéchisera son peuple, y dira les vespres les festes et dimanches, à peine de la substraction de la moitié des revenus de son bénéfice, pour la première fois, et outre de célèbrer les messe le lundy, sauf son salaire raisonnable, suivant les réglements établis au doienné de Saincthoy ; et de plus, avec très expresse défense de plus commerser la devant diste Catherine ou autre scandaleuse, soub la peine de n’entrer en ladicte ville d’Espinal par toute l’année prochaine et mois présent, à peine de 50 fr d’amende pour la première contravention, du double pour la seconde et de prison d’un mois et cent francs d’amende pour la troisième. » Voilà un "problème" certainement difficile à résoudre pour les pauvres curés de campagne du XVII0 siècle. Reconnaissons tout de même, qu'à une époque où pour un oui ou pour un non on vous rôtissait sur un bûcher, le curé de Longchamp ne s'en tirait pas trop mal. Quatre siècles se sont écoulés ... Pour les curés, le "problème" n'est toujours pas résolu, et apparemment n'est pas prêt de I' être ! Et les scandaleuses courent toujours ! hi ! hi ! hi ! Alain CLAUDE

 

Cercle Généalogique de Langley Epinal

39, rue de la Mairie

88130 LANGLEY

 

Nous contacter : cgle88@orange.fr

03 29 67 45 56

 

Site réalisé par cgle, avec le logiciel Muse Adobe